La construction d’une maison individuelle sur un sol argileux est possible, à condition de prendre au départ les mesures adéquates. Ces précautions à prendre, à commencer par le recours à l’intervention d’un spécialiste pour une étude géotechnique du sol, en passant par d’éventuels travaux de terrassement, peuvent requérir des moyens financiers conséquents. Toutefois, c’est un investissement minime comparé aux coûts de réparation qu’on doit débourser pour avoir négligé ce qu’il fallait faire.
Les caractéristiques des terrains à sols argileux
En général, les sols argileux :
- Ont une teneur en eau importante les rendant compressibles.
- Sont sensibles aux différents changements de saisons (gel, sécheresse, pluie) entraînant des diminutions et augmentations successives plus ou moins importantes de leur volume.
Particulièrement, en cas de terrain composé d’argiles gonflantes, ce changement de volume peut se passer à un rythme incontrôlable, augmentant énormément le danger auquel la construction est exposée.
Les risques encourus par une construction faite sur un terrain argileux
Les risques sont nombreux et leurs impacts sont plus ou moins importants selon les caractéristiques du sol. Quoi qu’il en soit, on peut citer :
- Les fissurations des murs dues à la sécheresse succédant à l’humidité.
- L’affaissement et le tassement de la base dus aux compressions successives du sol
- L’effondrement de la structure qui est le cas le plus grave.
Les mesures à prendre pour éviter les risques
Il s’agit, premièrement, de faire réaliser, par un professionnel, une analyse géotechnique du sol, avant de construire. Une telle démarche permet :
- D’estimer les dangers éventuels.
- De savoir quelle structure est la plus appropriée (rigidification ou ceinture étanche).
- De connaître quelles est la charge maximale que le sol peut soutenir, le nombre d’étages possible, le système de drainage des eaux du sous-sol le plus efficace, etc.
Deuxièmement, de respecter une hauteur de fondation comprise entre 70 à 120 cm selon que les risques sont faibles, moyens ou forts.
Troisièmement, d’installer un vide sanitaire, particulièrement pour le terrain formé d’argiles gonflantes.
Quatrièmement, de créer un écran anti-racine en veillant à ce qu’aucune végétation n’entoure la construction.